Une petite quantité d’ytterbium métallique assez impur a été obtenue en 1937 en chauffant le chlorure YbCl3 avec du potassium. Ce n’est qu’en 1953 qu’un échantillon pur a été obtenu, grâce au développement des chromatographies à échange d’ions.
Étymologie : Le village suédois d’Ytterby, à une vingtaine de km de Stockholm, a donné son nom à un certain nombre de lanthanides et métaux apparentés : yttrium, erbium, terbium et, bien sûr, ytterbium. On y a extrait de la gadolinite (nommée en l’honneur du chimiste et minéralogiste finnois J. Gadolin), silicate complexe de diverses terres rares. La rareté de la gadolinite fait que ce minerai est très rarement utilisé comme source de lanthanides.
Origine : L’ytterbium est un élément produit principalement (à 67%) par capture de neutrons rapides, comme par exemple lors de la fusion d’étoiles à neutrons, où les neutrons rapides dans les cœurs très denses des étoiles sont capturés et grossissent les noyaux des éléments du pic du fer. Il est aussi synthétisé par capture lente de neutrons dans les étoiles de masse intermédiaire en fin de vie (branche asymptotique des géantes).
Historique :
Tout commence avec l’yttrium, découvert en 1794, qui n’est pas un lanthanide, mais dont les propriétés chimiques sont proches de ce que l’on nomme par habitude (et abus) « terres rares ». Les chimistes du XIXème siècle-scandinaves, français, suisses-constatèrent rapidement que l’yttrium isolé en 1794 contenait un certain nombre d’impuretés, suspectées d’être des traces d’éléments alors inconnus. En 1843, l’erbium et le terbium en ont été extraits, puis en 1878, Jean Charles Galissard de Marignac (Université de Genève) a séparé l’ytterbium de l’erbium. En chauffant le nitrate d’erbium (Er(NO3)3) jusqu’à sa température de décomposition, il a extrait le résidu avec de l’eau et obtenu deux oxydes : un oxyde rouge (Er2O3) et un oxyde blanc, qu’il relia à un nouvel élément, qu’il a nommé ytterbium.
L’ytterbium dans la vie courante :
Les applications de l’ytterbium sont peu nombreuses.
Ajouté en petite quantité à l’acier inoxydable, il améliore les propriétés mécaniques de ce dernier.
Des horloges atomiques expérimentales à matrice d’atomes d’ytterbium ont été développées au sein du National Institute of Standards and Technology (NIST, Maryland) et détiennent actuellement le record de stabilité dans le temps (précision de l’ordre de 10-18 s, déviation de moins d’une seconde sur 10 milliards d’années).
Les Lasers à fibre Ytterbium (émission dans l’infrarouge) semblent devenir incontournables pour certaines applications industrielles où les surfaces doivent rester intactes (marquage, codage, soudure de thermoplastiques, traitement de surfaces).
L’ytterbium à l’Institut UTINAM :Il n’y a pas d’application pour l’Ytterbium à l’Institut UTINAM