Le molybdène est un métal blanc argenté, réfractaire, très dur, mais plus mou et plus ductile que le tungstène. On trouve du molybdène dans la molybdénite (MoS2) et la wulfénite (MoO4Pb).
Étymologie : vient du grec « molybdos » signifiant « plomb » car il fut longtemps confondu avec des composés de plomb.
Origine : Le molybdène est produit par capture de neutrons, en partie dans le coeur des étoiles massives et lors de l’explosion en supernova en fin de vie de ces étoiles. Il est également produit lors de la fusion de deux étoiles à neutrons.
Historique : L’oxyde de molybdène est isolé pour la première fois en 1778 par Scheele. L’obtention d’un métal pur intervient en 1782 grâce à Hjelm.
Le molybdène dans la vie courante :
Le molybdène est principalement utilisé pour durcir les aciers et les rendre plus résistants à haute température. Les alliages de molybdène sont utilisés pour les avions, les missiles et dans les résistances chauffantes.
Le disulfure de molybdène (MoS2) est un lubrifiant très efficace à haute température. Il peut être ajouté à des revêtements protecteurs pour diminuer le coefficient de frottement de la pièce.
Le disulfure de molybdène est aussi un catalyseur utilisé en catalyse d’hydrocraquage des composants soufrés ou azotés contenus dans les distillats de pétrole. Cette catalyse est primordiale pour l’obtention de carburants (essence et diesel) à faibles teneurs en soufre pour éviter l’émission des oxydes de soufre, en partie responsables de la pollution atmosphérique et répondre ainsi aux normes européennes.
Le molybdène à l’Institut UTINAM : Les molybdates comme inhibiteurs de corrosion
Les inhibiteurs de corrosion sont des substances qui réduisent la vitesse de corrosion. L’Institut UTINAM étudie les mécanismes d’actions des inhibiteurs de corrosion à base de molybdate (MoO42-) sur des alliages d’aluminium. En effet, les alliages d’aluminium sont anodisés (formation d’une couche protectrice poreuse) puis colmatés afin de réduire la porosité. Le colmatage est réalisé par immersion de la pièce anodisée dans de l’eau à 90°C, contenant un inhibiteur de corrosion qui s’incorpore dans la couche d’anodisation. Les travaux du laboratoire ont mis en évidence les bonnes performances en corrosion des couches colmatées à l’aide d’ions molybdate.