Emmanuel Dartois, Institut d’Astrophysique Spatiale, Orsay
Résumé :
Tandis que les cosmoschimistes peuvent examiner à loisir au laboratoire des matériaux extraterrestres collectés (e.g. [1], [2], [3], [4], [5], [6]), les astrochimistes doivent s’appuyer sur des observations à distance pour suivre et analyser la composition physico-chimique des solides interstellaires (e.g. [7], [8], [9], [10], [11]). Ces observations donnent essentiellement accès aux fonctions moléculaires de ces solides, parfois des contraintes sur la composition élémentaire et le fractionnement isotopique quasi uniquement dans la phase gazeuse.
Des informations supplémentaires peuvent être apportées par l’étude d’analogues produits au laboratoire et placés dans des environnements astrophysiques simulés. La confrontation des observations à l’étude de ces analogues permet de poser des contraintes sur la composition des solides organiques et grandes molécules dans le cycle de la matière de la galaxie. Sur la base des expériences de laboratoire, on peut en particulier esquisser un portrait des points communs et différences entre les matériaux trouvés dans le système solaire et la poussière interstellaire.